Art scène Lutins, c’est d’abord une association, avec un bureau dont voici les membres :
- Présidente : Hélène Hatat.
- Trésorier : Dominique Lucas.
- Secrétaire : Sophie de Massougnes.
- Communication (réseaux sociaux) : Isabelle Bigot
- Communication au sein de l’association : Antoine Hergault
Sophie de Massougnes est metteur en scène. C’est une artiste, une passionnée, qui n’a pas de plus grand plaisir que de transmettre ce qu’elle aime par-dessus tout : l’art de jouer. C’est d’ailleurs elle qui en parle le mieux :
« D’aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours mis en scène de nombreux spectacles avec les enfants des écoles, à Paris, Châlons-en-Champagne ou Saint-Memmie. J’ai notamment travaillé dans le cadre de l’ADELPA (Activités de DEcouverte et de Loisirs en Plein Air) pendant les vacances scolaires, où je montais et présentais aux parents de mes élèves un spectacle différent chaque semaine.
Cette expérience […] m’a logiquement décidée à voler de mes propres ailes […] Mes élèves viennent de tous horizons […] Le théâtre étant l’école de la vie, de l’éducation, de la culture et des bonnes manières, je tiens à assurer dans mes cours un rôle pédagogique et d’ouverture sur l’autre et le monde.
Le travail avec les enfants est spécifique dans la mesure où leur personnalité n’est pas encore construite. Ils souffrent moins que les adultes du regard d’autrui, et par conséquent, se « lâchent » plus. D’où une spontanéité qui rend leur jeu unique. En revanche, je me dois à chaque instant de canaliser leur énergie débordante !
Les adolescents, quant à eux, affinent leur sens critique, sont en quête de repères et développent leurs connaissances. Faire du théâtre représente souvent pour eux un vrai choix. Ils sont un mélange de timidité et d’insouciance, ce qui leur permet de surmonter le trac et l’appréhension de jouer sur une scène devant un public. Et ils sont généralement très motivés. Leur engagement dans la voie théâtrale est souvent éphémère, accaparés qu’ils sont par la construction de leur vie. Cependant, parfois, il y en a un qui s’accroche, et qui sort du lot pour devenir comédien. Et lorsque je revois cette personne des années plus tard et qu’elle me dit poursuivre dans cette voie en partie grâce à moi, je ressens alors une immense fierté.
Les adultes, enfin, ont une personnalité construite, un vécu et des certitudes. Le challenge est pour moi de « les faire sortir de leur coquille » et d’avancer avec eux vers des rivages inconnus. Peu importe qui nous sommes et d’où nous venons car il faut, pour un apprenti comédien, faire abstraction de soi et l’adulte a cette capacité intellectuelle. Cela facilite sa relation avec son ou ses partenaires de scène, ainsi que son appropriation du texte et de la mise en scène.
Pour arriver à un résultat qui en vaille la peine, la confiance est de mise, quelle que soit l’âge de l’élève. Il s’agit pour moi de cerner son intimité pour mieux répondre à ses attentes et le guider. Mais sans un apprentissage sérieux et régulier, pas de maîtrise possible ! La motivation et la persévérance sont des atouts sérieux pour progresser, cependant le travail, plus que l’ambition artistique, est facteur de réussite personnelle. Il faut donc en passer par un certain nombre d’exercices.
En 2011-2012, nous avons étudié les bases : confiance, écoute, créativité, respiration, gestion du stress, articulation, mémorisation. Des pièces courtes ont été mises en scène et en fin d’année la représentation de deux œuvres, respectivement de Sacha Guitry et de Courteline.
En 2012-2013, j’ai eu le plaisir de retrouver ceux de l’an passé et la satisfaction de compter de nouveaux élèves au sein de mes ateliers. Nous avons approfondi certaines techniques, comme la présence scénique, l’expression corporelle et le sens critique. Nous nous sommes également essayés à l’improvisation. Puis dans un autre registre, nous avons travaillé le monologue et son interprétation en public. Dans le même temps, nous nous sommes investis dans différentes prestations bénévoles.
En 2013-2014, ma participation au Forum de Associations a étoffé les inscriptions, tout comme probablement le bouche-à-oreille. Cela a impliqué essentiellement un travail axé sur la discipline de groupe. Il faut en effet que chacun puisse trouver sa place, du débutant au confirmé, ce qui peut parfois sembler valorisant pour l’un et frustrant pour l’autre ! La programmation de spectacles m’a donnée l’occasion de travailler sur l’acteur et sa relation au partenaire, l’espace scénique, la concentration, l’imagination, le tempo-rythme, le geste psychologique, la mémoire et l’improvisation.
En 2014-2015 , j’ai donné pour la première fois des cours de théâtre à des allophones. Un atelier théâtre a été mis en place avec le concours du Centre Social et Culturel de la Bidée, dans le but pour ces personnes d’apprendre le vocabulaire de base. Et jouer représente aussi pour elles un moyen comme un autre d’oublier leur passé douloureux et leurs difficultés d’intégration. L’association a également été sollicitée pour des lectures théâtralisées, dans le cadre de la commémoration du centenaire de la Première guerre mondiale. Nous avons donc joué à la médiathèque Pompidou des scènes tirées de lettres de soldats les 20 septembre, 10 octobre et 11 novembre 2014.
En 2015-2016, dans le cadre de la commémoration du centenaire de la première guerre mondiale, les adultes ont joué un spectacle imaginé par Bernard Hatat intitulé Viens, je ne te hais point, une première fois à la salle du Contrepoint du CSC de la vallée Saint-Pierre à Châlons, puis en Allemagne, à Neuss, dans le cadre de l’anniversaire du Centre culturel franco-allemand. Les enfants ont, eux, joué un spectacle à Noël, à la salle Fernand Pelloutier, et ont présenté en juin le spectacle de fin d’année, sur les thèmes des Petites filles modèles de la Comtesse de Ségur et d’Alice au pays des Merveilles, de Lewis Caroll. Nous avons également mis en place avec le concours de la ville de Châlons un projet intitulé « Théâtre en famille », qui permet à des parents et à leurs enfants de bénéficier de cours gratuits et de renouer des liens déficients, par le biais d’exercices et du jeu théâtral. Une expérience très riche en émotions que nous souhaiterions poursuivre.
Pour la saison 2016-2017, nous avons joué dans plusieurs maisons de retraite à Châlons-en-Champagne et à Courtisols …
Depuis janvier 2017, j’ai crée une micro-entreprise : ACTES. Dans ce cadre, J’ai travaillé en partenariat avec l’ESAT (Etablissement et Service d’Aide par le Travail) pour proposer des cours de théâtre aux personnes handicapées. Nous avons fait une représentation le 5 juillet. Egalement en partenariat avec Pôle Emploi, un atelier théâtre a été proposé à des personnes au chômage de longue durée ainsi qu’à des personnes volontaires. Le 22 juin, une retransmission théâtrale s’est déroulée devant des directeurs d’entreprises, des recruteurs, la direction de Pôle Emploi ainsi que son personnel.
Art scène Lutins 